LES PORTES-AVIONS partie 1

LES PORTES-AVIONS partie 1

PORTES-AVIONS JAPONAIS


PORTES-AVIONS JAPON

En l'espace d'uns quarantaine d'années, le Japon à rattrapé ses presque trois siècles de retard. Pour se faire, il essaya de combiner les traditions avec les nouvelles technologies apprises et/ou copiées dans les pays occidentaux essentiellement en France, en Allemagne et en Grande Bretagne.
Les forces armées japonaises n'échappent à la règle et si l'armée de terre est particulièrement influencée par les méthodes prussiennes, la marine copie ce qui se fait de mieux en Grande Bretagne et en France. Aussi quand ces deux pays s'intéressent à l'aviation pour appuyer leur flotte, les japonais suivent le mouvement.

En juin 1910, la marine impériale créé le Comité de la Marine pour la Recherche Aéronautique, refusant toute collaboration avec l'Armée, inaugurant une rivalité qui allait perdurer jusqu'en 1945 et entraver le bon fonctionement de la machine de guerre nippone.
Les premiers vols ont lieu au Japon à l'automne 1912 avec deux hydravions français Farman et deux hydravions américains Curtiss mais ne font guère l'unanimité, la majorité des officiers de la marine japonaise estimant qu'il ne s'agit que d'un loisir sans aucune necéssité opérationnelle. Quand éclate la guerre en 1914, l'aviation de la marine japonaise ne dispose que de 12 appareils et va devoir justifier son existence.

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DRAPEAU.jpg Le porte-avion (porte-aéronefs) Wakamiya

Fût le premier porte-aéronefs de la marine impériale japonaise. Elle doit d'abord réduire les positions allemandes en Chine notament autour de la ville de Tsingtao mais doit d'abord résoudre le problème du transport, problème réglé en réquisitionnant un charbonnier, le Wakamiya qui peut embarquer deux appareils plus deux autres démontés, une capacité réduite mais qui permet à l'aéronavale nippone de participer au siège de Tsingtao en liaison avec les britanniques (31 octobre-7 novembre 1914), le navire arrivant sur zone dès septembre et ses appareils engageant de nombreuses opérations de reconnaissance mais aussi d'attaque (199 projectiles largués) et un quasi-combat aérien contre un Taube allemand qui parvient à fuir dans les nuages. Il est intéressant de noter que les Etats Unis ont également utilisé plusieurs charbonniers dont le Jupiter qui devint le porte-avions Langley. Le choix d'un charbonnier s'explique par le pont bien dégagé avec des mats de charge et surtout des cales d'une taille généreuse pouvant être converties en hangar et en ateliers. En dépit de ces prémices prometteurs, l'aviation navale nippone peine à décoller, victime à la fois du peu d'interêt de la majorité des officiers et de l'impossibilité d'acquérir une expérience certaine et une certaine expérience qui aurait permis de montrer la validité de ce concept. Tout reste donc à faire mais en vingt ans, la marine japonaise allait se doter d'une des meilleures forces aéronavales du monde.

Avec la première guerre mondiale, une nouvelle course aux armements démarre non plus entre la Grande Bretagne et l'Allemagne mais entre le Japon et les Etats Unis pour le contrôle de l'Océan Pacifique. Les deux pays se lancent dans la construction d'un grand nombre de cuirassés mais ces cuirassés en l'absence de radar doit pouvoir bénéficier d'un éclairage à longue distance pour régler son tir. La catapulte et l'hydravion sont privilégiés par les japonais dans un premier temps mais ils se tournent rapidement vers le porte-avions puisque leur modèle, la Grande Bretagne, y crois.

 
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DRAPEAU.jpg Le p
orte-avions Hōshō

(Phœnix volant) fut le premier porte-avions de la marine impériale japonaise.

Le Hōshō fut mis en service le 27 décembre 1922, devenant ainsi le premier bâtiment de guerre au monde à avoir été conçu pour remplir le rôle de porte-avions (le HMS Hermes britannique, dont la conception était antérieure à celle du Hōshō, n'entrera en service qu'en 1924).

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Le
porte-avions Hōshō  près de Kure en octobre 1945

Son dessin était basé sur une coque de type croiseur, avec un pont d'envol plongeant à l'avant pour faciliter le décollage, un îlot décalé sur tribord et trois cheminées retractables pendant les opérations aériennes. Après les essais en mer, l'îlot fut supprimé et le pont d'envol devint entièrement plat, donnant au bâtiment une silhouette caractéristique.

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Le Hōshō pendant ses premiers essais à la mer, début 1923. L'îlot sera supprimé plus tard.

Étant le premier navire de ce type, le Hōshō fut employé intensivement afin de développer les modes opératoires de l'aéronavale japonaise.

Il prit part à la guerre sino-japonaise dès 1937, intervenant en soutien des opérations terrestres en Chine. Quand la Seconde Guerre mondiale éclata, le Hōshō était complètement obsolète, trop petit et trop lent pour accueillir les nouveaux modèles d'appareils embarqués, comme le Mitsubishi A6M Zéro.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Akagi

Était un porte-avions en service dans la marine impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.

Seul navire de sa classe, l’Akagi joua un rôle essentiel dans l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941, mais il fut détruit, avec trois autres porte-avions, quelques mois plus tard par les bombardiers en piqué des porte-avions USS Enterprise et Yorktown lors de la bataille de Midway.

 

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Le porte-avions Akagi fut mis en chantier comme croiseur de bataille de la classe Amagi, à Kure (Japon). Pour respecter les contraintes du traité de Washington de 1922, lui et son sistership l’Amagi durent être converties en porte-avions. Cependant, l’Amagi fut détruit lors du grand tremblement de terre de Kantō en 1923, la construction des autres croiseurs de bataille de cette classe (l’Atago et le Takao) fut annulée et les coques déjà commencées ferraillées. Seul navire restant de sa classe, l’Akagi fut lancé le 22 avril 1925 et terminé par les chantiers de Yokosuka comme l'un des deux premiers grands porte-avions japonais le 27 mars 1927.

Il témoigne alors des expérimentations aéronavales de la marine japonaise dans les années 1930. Il possède un triple pont d'envol, pas d'îlot et une cheminée sur le coté du navire et dirigée vers le bas.

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L'Akagi à Sukumo, Kōchi, en avril 1939 avec son nouveau pont d'envol continu et son nouvel îlot

Le porte-avions Akagi fut totalement refondu en 1935-1938, acquérant alors un pont d'envol s'étendant sur toute la longueur du bâtiment et une capacité d'emport augmentée, passant de 61 à 91 appareils. Du fait de l'augmentation de la taille des appareils embarqués, cette capacité avait toutefois diminué en 1942. La refonte a déplacé l’ilot du côté bâbord du vaisseau, ce qui est très inhabituel (le seul autre porte-avions à partager cette caractéristique avec lui est son contemporain Hiryu).

Le développement de ce type de porte-avions dans la Marine Impériale (pour l’Akagi comme pour le Kaga) est révélateur de l'état d'esprit qui suivit le traité naval de Washington : l’Akagi était en fait entièrement conçu pour être transformé en navire de ligne en cas de conflit : les emplacements de tourelles, magasins à munitions, et tous les équipements destinés à recevoir les pièces d'artillerie lourde d'un cuirassé étaient mis en œuvre à bord ; le pont d'envol en bois et le hangar devaient être rapidement démontés pour faire de la place aux canons. En 1935, les amiraux japonais considéraient le porte-avions comme l'égal du navire de ligne. L’Akagi et le Kaga furent donc repensés comme des porte-avions à part entière et les plans de conversion en croiseur de bataille furent abandonnés.

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Le porte-avions japonais Akagi en avril 1942

Nom

Conçu à l'origine comme un croiseur de bataille, les conventions en vigueur dans la Marine Impériale imposaient que lui fût donné le nom d'une montagne. C'est ainsi qu'il reçut le nom du mont Akagi (littéralement Château Rouge), volcan de la préfecture de Kantō. Le nom lui resta après sa conversion en porte-avions, contrastant avec les autres porte-avions de l'époque qui recevaient le nom de créatures volantes.

Histoire

Les années qui suivirent, il servit au large de la Chine comme navire amiral de la Première Division de porte-avions. En avril 1942, la Marine Impériale regroupa la Première Division (Akagi et Kaga), la Deuxième Division (Hiryu et Soryu) et la Cinquième Division de porte-avions (Shōkaku et Zuikaku) en une force unique, la Kidô Butai (Force d'attaque). L’Akagi prit part, comme vaisseau-amiral, à l'attaque de Pearl Harbor et à la campagne en océan Indien.

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L'Akagi après son lancement à Kure, le 6 avril 1925

Pearl Harbor

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le commandement du capitaine Hasegawa Kiichi, il porta le pavillon du vice-amiral Chūichi Nagumo, commandant la Kido Butai dans l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941. Il lança deux vagues d'attaques sur Oahu. Les vingt-sept avions-torpilleurs Nakajima B5N Kate attaquèrent l'USS Maryland, l'USS Tennessee, l'USS West Virginia, l'USS Oklahoma et l'USS California, les neuf Mitsubishi A6M attaquant la base aérienne d'Hickam Field. Les dix-huit Aichi D3A Val de la deuxième vague attaquèrent l'USS Neosho, l'USS Shaw et l'USS Nevada.

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En janvier 1942, l’Akagi appuya l'invasion de Rabaul dans les îles Bismarck. Le 19 février, il lança un raid aérien sur Darwin, en Australie, coulant neuf navires dont l'USS Peary. En mars, il appuya l'invasion de Java.

Début avril, sous le commandement du capitaine Aoki Taijiro, il prit part au raid sur l'océan Indien. Le 5 avril, il lança un raid sur Colombo (Ceylan), participant à la destruction des croiseurs HMS Cornwall et HMS Dorsetshire. Le 9, il attaqua Trincomalee et coula le HMS Hermes et son escorte. Le 19, il prit part à la poursuite des porte-avions USS Hornet et USS Enterprise après le lancement du raid de Doolittle sur Tokyo.

Midway

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L'Akagi en route en 1929 avec ses avions sur le pont d'envol supérieur et ses deux tourelles de 203 mm sur le pont intermédiaire     

Le 25 mai 1942, l’Akagi appareilla avec la Kido Butai pour attaquer les îles Midway. Il embarquait vingt-six chasseurs Mitsubishi A6M zéro, vingt-et-un bombardiers en piqué Aichi D3A Val et vingt-et-un torpilleurs Nakajima B5N Kate. Le 4 juin, il lança un raid contre l'atoll et fut attaqué par des avions américains embarqués et basés à terre. À 10 h 26, il fut attaqué par les bombardiers en piqué de l'USS Enterprise et touché par une bombe. L'impact fit exploser les munitions et le carburant des avions en cours de réarmement dans le hangar, en plein préparatifs pour un raid contre les porte-avions américains. L'incendie alimenté par le carburant d'aviation se révéla impossible à contrôler. Deux autres impacts très proches de la coque mirent le gouvernail en avarie.

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À 10 h 46, l'amiral Nagumo transféra son pavillon sur le croiseur Nagara. L’Akagi fut mis en panne à 13 h 50 et son équipage évacué, à l'exception du capitaine Aoki et du personnel affecté au contrôle des avaries. Il brûla toute la nuit, mais ne coula pas. L'amiral Yamamoto ordonna son sabordage le 5 juin et il fut achevé à 5 h 20 par les torpilles des destroyers japonais Arashio, Hagikaze, Maikaze et Nowaki, entraînant 263 hommes par le fond.

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Canons jumelés antiaériens de 120 mm de l’Akagi. L'image montre leurs positions basses sur la coque qui limitent énormément leurs arcs de tir.

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Des membres de l'équipage sur le pont d'envol de l'Akagi à Hitokappu Bay, dans les îles Kouriles en novembre 1941 avant l'attaque de Pearl Harbor. Les autres porte-avions en arrière-plan sont, de gauche à droite : Kaga, Shōkaku, Zuikaku, Hiryū, et Sōryū.

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Des chasseurs A6M2 Zero faisant partie de la seconde vague d'attaque de Pearl Harbor se preparent à décoller de l'Akagi.

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L'Akagi quitte les iles Célèbes pour l'attaque de Colombo dans l'Océan Indien, le 26 mars 1942. En arrière-plan sont présents les autres porte-avions et navires de combats de cette force d'attaque. Des boudins matelassés ont été posés sur l'îlot afin de fournir une protection supplémentaire.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Kaga

 Du nom de la province de Kaga (aujourd'hui préfecture d'Ishikawa), était un porte-avions de la Marine impériale japonaise, originellement conçu comme cuirassé rapide de la classe Tosa. Il prit part à l'attaque de Pearl Harbor et fut coulé à la bataille de Midway le 4 juin 1942.
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Le porte-avions Kaga

Le Kaga commença sa carrière comme cuirassé rapide de la classe Tosa et fut lancé en 1921 par les chantiers Kawasaki à Kōbe. Mais aux termes du traité naval de Washington, signé par le Japon en 1922, les navires de la classe Tosa ne purent être terminés et étaient voués au ferraillage. Quand le grand tremblement de terre de Kantō de 1923 détruisit le porte-avions Amagi, alors en construction, le Kaga fut choisi pour le remplacer. À l'origine, il est doté de trois ponts d'envol superposé. Il est reconstruit à partir du 25 juin 1934 pour une remise en service en 1935 avec ses deux ponts d'envol inférieur transformé en hangar.

Dans les années 1930, le Kaga participa aux opérations en Chine. Il fut impliqué dans l'incident de Shanghai le 28 janvier 1932 et dans les premières années de la deuxième guerre sino-japonaise.

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Le Kaga ancré à Ikari au Japon en 1930, dans sa configuration d'origine avec ses trois ponts d'envol et ses deux tourelles doubles de 203 mm visibles.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le Kaga était commandé par le capitaine Okada Jizaku et formait, avec l’Akagi la première division de porte-avions pendant l'attaque de Pearl Harbor au sein de la Force d'attaque japonaise. Le 7 décembre 1941, il lança deux vagues d'attaques sur Oahu. Dans la première vague, les vingt-six Nakajima B5N attaquèrent les USS Arizona, USS Vestal, USS Tennessee, USS West Virginia, USS Oklahoma, et USS Nevada pendant que neuf A6M attaquaient la base aérienne d'Hickam Field. La deuxième vague, composée de vingt-trois Aichi D3A attaqua les USS Nevada, USS Maryland, et USS West Virginia.

En janvier 1942, avec l’Akagi, le Kaga soutint l'invasion de Rabaul. Le 9 février, il heurta un récif aux Palaos et dut être réparé temporairement avant de poursuivre vers la mer de Timor où il participa au raid contre Darwin (Australie) qui coula neuf navires. En mars, il couvrit l'invasion de Java.

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Le Kaga (devant), avec le Zuikaku (à l'arrière), en route vers Pearl Harbor entre le 26 novembre et le 7 décembre 1941.

Il retourna à Sasebo en avril pour achever les réparations des dommages de février.

En mai, il appareilla pour sa dernière mission avec à son bord trente Zéros, vingt-deux Vals et trente Kates. Le 4 juin 1942, le Kaga lança une attaque contre les îles Midway et subit une contre-attaque des avions de l'armée et de l'aéronavale américaine. À 10 h 22, les bombardiers en piqué de l'USS Enterprise mirent quatre coups au but avec des bombes de 1 000 livres, provoquant une série d'explosions dans les hangars remplis d'avions armés et ravitaillés. Le capitaine Okada fut tué par une bombe qui explosa sur la passerelle. Les incendies furent impossibles à maîtriser et l'ordre d'évacuation fut donné vers 14 h. À 14 h 10, le sous-marin américain USS Nautilus lança une torpille sur le Kaga immobile et en flammes, mais elle n'explosa pas. L'équipage fut transféré sur les destroyers Hagikaze et Maikaze. À 19 h 25, le porte-avions fut achevé par deux torpilles.

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Le Kaga en construction en 1928. Cette vue de l'arrière montre le long conduit de la cheminée tribord s'étendant sous le pont d'envol, et trois canons de 203 mm en casemates.

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La proue du Kaga ancré à Ikari en 1930. On aperçoit la passerelle sous le pont d'envol supérieur et les deux tourelles de 203 mm.

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Le Kaga après sa modernisation, avec sa cheminée tournée vers le bas.

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Le Kaga en 1930. On aperçoit sur le pont d'envol supérieur des bombardiers Mitsubishi B1M Type 13 et sur le pont d'envol inférieur des chasseurs Nakajima A1N Type 3.

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Le Kaga après sa reconstruction montre son nouveau pont d'envol continu au-dessus de la large coque de cuirassé.

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Opération aériennes sur le Kaga en 1937: sur le pont des Nakajima A2N, Aichi D1A, et Mitsubishi B2M.

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Un bombardier torpilleur Yokosuka B4Y Type 96 vole non loin du Kaga lors du conflit avec la Chine, en 1937 ou 1938.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Ryūjō

Dragon caracolant  ou dragon ascendant  était un porte-avions léger de la marine impériale japonaise. Très utilisé, à partir de décembre 1941, lors des opérations du début de l’irrésistible expansion japonaise, il fut coulé lors de la bataille des Salomon orientales en août 1942 qui marqua le début de la contre-attaque américaine

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La construction du deuxième navire japonais destiné à être dès l’origine un porte-avions débuta aux chantiers navals Mitsubishi de Yokohama le 26 novembre 1929, le lancement eut lieu en 1931 et la mise en service en 1933. Ses petites dimensions au lancement, il ne déplaçait que 8 000 tonnes et mesurait de 180 mètres de long et de 20,32 mètres de large du aux limitations du tonnage du traité de Washington de 1922 révélèrent son incapacité à accomplir de façon sûre sa mission dans les mers fortes.

Les sorties des cheminées étaient à tribord en dessous du pont d'envol de 158,60 mètres, 22,86 mètres de large, et d'une épaisseur 15,24 centimètres, lui-même démuni d’ilot et équipé de deux ascenceurs, le tout dans le but de perturber au minimum la manœuvres des avions embarqués. Il était équipé de 6 brins d’arrêt permettant de stopper les avions en cours d’atterrissage. Le bâtiment était quasiment dénué de tout blindage et initialement doté d’un seul hangar. Son armement se limitait à des pièces d’artillerie anti-aérienne.

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Vue de face du Ryūjō, en 1933 qui souligne son excès de poids vers le haut.

Mais au début des années 1930, l’État-major revint sur ses spécifications initiales et demanda d’accroître la taille du groupe aérien embarqué, ce qui nécessitait l’ajout d’un deuxième hangar en dessus du premier afin de doubler le nombre d’avions disponibles. Ces modifications firent augmenter le tonnage du bâtiment, qui finit par atteindre 10 150 tonnes. Ce poids additionnel, réparti principalement au-dessus de la ligne de flottaison, compromettait la stabilité du vaisseau. En 1940 son gaillard d'avant fut relevé d'un pont plus haut pour le mettre hors d'eau. Cela ne l'empêcha pas d'être utilisé dans les opérations de la deuxième guerre sino-japonaise.

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Vue de la poupe du Ryūjō.

Entre-deux guerres

Entre août et décembre 1937, le Ryūjō apporta son soutien aux opérations de l'armée japonaise en Chine, comme navire amiral de la Division aéronavale n°1.

Les appareils embarqués consistaient en 12 chasseurs Nakajima A4N et 15 bombardiers en piqué Aichi D1A du service aérien de la marine impériale japonaise. Après avoir montré des performances peu satisfaisantes, le porte-avions subit les modifications conséquentes mentionnées au paragraphe Construction.

Deuxième Guerre mondiale

Le Ryūjō, commandé par le capitaine Kato Tadao, était le navire-amiral de la Division aéronavale n°4. L'existence des grands porte-avions fit qu'il fut d'abord assigné à des tâches secondaires. Sa reconstruction se révéla réussie et les performances de son groupe aérien, ainsi que sa tenue en haute-mer étaient pleinement satisfaisantes.

En décembre 1941, le Ryūjō apporta son support à l'invasion des Philippines, fournissant une couverture aérienne pour les débarquements à Davao le 20 décembre, à Jolo le 25 décembre. Ses avions consistaient en 22 chasseurs Mitsubishi A6M Zero et 16 bombardiers en piqué Aichi D3A Val. En janvier 1942, il apporta son support à la conquête de la Malaisie et en février 1942, il attaqua les forces conjointes américaines, britanniques, néerlandaises et australiennes auprès de l'île de Java, coopérant à la destruction de l'USS Pope. En mars, le Ryūjō frappa les côtes birmanes et les îles Andaman.

Au début d'avril, partie prenante dans la campagne de raids dans l'océan Indien, le Ryūjō harcela le trafic maritime ennemi dans le golfe du Bengale. Avec les croiseurs Chōkai, Kumano, Suzuya, Mogami, Mikuma, Yura et quatre destroyers, il coula 23 navires marchands. Le 6 avril, il lança des attaques aériennes contre Cocanada et Vizagapatam en Inde.

En juin 1942, le Ryūjō faisait partie de la force du nord qui attaqua les îles Aléoutiennes. Ses avions frappèrent Dutch Harbor sur l'île d'Unalaska les 3 et 4 juin. Pendant cette opération, un de ses chasseurs Mitsubishi A6M Zero, piloté par le sous-officier Tadahito Koga, s'écrasa sur l'île d'Akutan. Koga fut tué dans le crash, la nuque brisée, mais l'avion ne fut que légèrement endommagé. Et c'est ainsi que le premier Zero tomba dans les mains du renseignement militaire américain.

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Le A6M2 Zero du Ryūjō est inspecté par du personnel militaire américain sur l'île d'Akutan le 11 juillet 1942.

Fin

La destruction de quatre des six porte-avions d'escadre japonais pendant la bataille de Midway rendit soudain le Ryūjō bien plus important pour la marine impériale japonaise. En août 1942, il fut assigné à la Division aéronavale n°2 et, avec le Shōkaku et le Zuikaku, il fut envoyé vers les Îles Salomon. Le rôle de ce porte-avions était de protéger un convoi de navires de transport qui devaient renforcer et ravitailler les troupes japonaises sur l'île de Guadalcanal, d'attaquer les américains qui terminaient la construction du terrain d'aviation Henderson Field. Pendant ce temps, les deux porte-avions d'escadre se devaient se charger de détruire les porte-avions de l’U.S. Navy. Cette opération donna lieu à la bataille des Salomon orientales.

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Le Ryūjō déjà gravement endommagé (au centre) le 24 août 1942, bombardé par des bombardiers B-17. Le destroyer Amatsukaze (centre en bas) s'éloigne du Ryūjō à vitesse maximale et le Tokitsukaze (difficilement visible, centre à droite) s'éloigne de la proue du Ryūjō afin d'éviter les bombes des B-17.

Le 16 aout 1942, à son appareillage avec la flotte, son groupe aérien est composé de 24 A6M2 Zéro et 9 B5N2 Kate. Le 24 août 1942, le Ryūjō, escorté par le croiseur Tone et les destroyers Amatsukaze et Tokitsukaze, lança deux attaques sur Guadalcanal depuis une position située à environ 160 km au nord de Tulagi, île Florida. Les deux groupes d'attaque totalisent 15 A6M2 Zéro et 6 B5N2 Kate. Ces derniers sont dotés, non pas de torpilles, mais de 6 bombes de 60 kg chacun. Au total 4 B5N2 et 3 A6M2 sont abattus lors de ces attaques sur Lunga Point. Les rescapés ne purent rentrés à bord car alors le Ryujo était incapable de les recevoir. Ils finirent tous à la mer et leurs équipages recueillis par les navires d'escorte. À 13 h 57, ses escadrilles repérées par la couverture radar des porte-avions américains, il fut localisé et attaqué par des bombardiers en piqué et des avions torpilleurs de l'USS Saratoga (CV-3) et touché par deux ou trois bombes ainsi que par une torpille. Celle-ci causa l'inondation de sa salle des machines bâbord et le navire commença à prendre de la gîte. Cette dernière atteint 21° vers 17 h 0. À 17 h 15 l'ordre fut donné d'abandonner le navire. À 20 h 0, celui-ci chavira et coula. Cent vingt membres d'équipage furent perdus. Les survivants, dont le capitaine Kato Tadao, dernier à quitter le bord, furent recueillis par son escorte.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Soryu

Dragon bleu  était un porte-avions servant dans la Marine impériale japonaise. Il prit part à l'attaque de Pearl Harbor et fut coulé lors de la bataille de Midway. La décision de sa construction a été prise lors du second plan de réarmement japonais. Contrairement aux porte-avions japonais plus anciens, le Soryu fut conçu comme tel dès l'origine. À l'époque de son lancement, il était le bâtiment de ce type le plus rapide dans le monde, filant près de 35 nœuds.

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Pearl Harbor

Sous le commandement du capitaine Ryusaku Yanagimoto, le Soryu fut l'un des six porte-avions participant à l'attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941. Il lança ce jour-là deux attaques sur la base navale américaine. La première avait pour cible les navires à l'ancre dans la rade, USS Nevada, USS Tennessee et USS Virginia, qui furent la cible des bombardiers en piqué Aichi D3A, ainsi que les USS Utah, USS Helena, USS California et USS Raleigh qui furent torpillés. La base aérienne de Barber's Point fut également attaquée. La deuxième vague visa le California, le Raleigh et les installations portuaires.

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Sōryū en construction à Kure Naval Arsenal, 1937.

Combats

Du 21 au 23 décembre 1941, le Soryu participa à l'attaque de Wake. En janvier 1942, il servit dans le groupe aéronaval qui soutenait l'invasion des Palaos. Le 19 février 1942, il participa au bombardement de Darwin (Australie). En mars, il prit part à la bataille de la mer de Java, coulant notamment le pétrolier Pecos.

En avril 1942, le Soryu prit part à la campagne de l'océan Indien, bombardant Ceylan et participant le 5 à la destruction des croiseurs HMS Cornwall et HMS Dorsetshire puis, le 9, à celle du porte-avions britannique HMS Hermes et des bâtiments qui l'escortaient. Il participa à la poursuite des porte-avions américains participant au raid de Doolittle, le 19 avril.

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Le porte-avions japonais Soryu

Midway

En juin 1942, le Soryu était l'un des quatre porte-avions de la Kidô Butai de l'amiral Chuichi Nagumo présents à la bataille de Midway. Il embarquait alors vingt-et-un chasseurs Mitsubishi A6M, vingt-et-un bombardiers en piqué Aichi D3A et vingt-et-un torpilleurs Nakajima B5N. Le 4 juin, il participa à la première vague d'attaque sur l'atoll de Midway. À 10 25, alors qu'il se préparait à attaquer la formation des porte-avions américains, il fut attaqué par treize bombardiers en piqué SBD Dauntless du porte-avions USS Yorktown et fut touché par trois bombes de 1 000 livres.

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Le porte-avions japonais Soryu attaqué par des bombardiers B-17 au début de la bataille de Midway

DRAPEAU.jpg Le porte-avion Hiryū

Dragon volant était un porte-avions de classe Soryu servant dans la Marine Impériale japonaise. Il fut l'un des protagonistes de l'attaque surprise sur Pearl Harbor le 7 décembre 1941 et fut coulé par l'aéronavale américaine à la bataille de Midway le 5 juin 1942.

La décision de sa construction a été prise lors du second plan de réarmement japonais. Le navire fut construit suivant les spécifications du traité de Washington qui fixait des limites en tonnage et en armement pour ce type de bâtiments. La conséquence en fut que le Hiryu et le Soryu étaient des porte-avions de flotte relativement petits pour l'époque.

Comparé à son sister-ship le Soryu, le Hiryu était plus large d'environ un mètre, jaugeait 2 000 tonnes de plus et avait un îlot placé à bâbord du pont d'envol et décalé vers la poupe.

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1941, sous le commandement du capitaine Kaku Tomeo, le Hiryū était affecté à la deuxième Division de porte-avions. Le 7 décembre 1941, il faisait partie de la formation aéronavale qui lança l'attaque de la base américaine de Pearl Harbor. Il lança une vague d'attaque contre l'île d'Oahu : dix-huit Nakajima B5N attaquèrent les USS Arizona, USS California, USS West Virginia, USS Oklahoma et USS Helena pendant que six Mitsubishi A6M attaquaient les bases aériennes de Wheeler Field et Barbers Point.

Du 21 au 23 décembre, il lança des attaques sur l'île de Wake. En janvier 1942, il soutint l'invasion d'Ambon dans les Moluques. Le 19 février, il participa, avec le Soryu à l'attaque de Darwin, en Australie.

En mars, il prit part à la bataille de la mer de Java, harcelant le trafic maritime allié à Tjilatjep et sur l'île Christmas, coulant le cargo néerlandais Poelau Bras. En avril, il prit part aux raids sur l'océan Indien, attaquant les bases navales britanniques de Colombo et Trincomalee et participant à la destruction des croiseurs HMS Cornwall et HMS Dorsetshire, du porte-avions HMS Hermes et du destroyer australien HMAS Vampire qui l'escortait.

Bataille de Midway

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Le Hiryu attaqué par des B-17 pendant la bataille de Midway

Il prit la mer en mai pour sa dernière mission, avec à son bord 21 Mitsubishi A6M2, 21 Aichi D3A1 et 21 Nakajima B5N2. Le 4 juin à 4 h 30, il lança un raid contre l'ile de Midway, détruisant plusieurs appareils américains au sol et endommageant les installations de la base. Après la mise hors de combat des porte-avions Kaga, Akagi et Soryu à 10 h 25, le Hiryu se retrouva le seul porte-avions japonais en état de combattre. Il lança deux vagues contre l'USS Yorktown (CV-5) à 10 h 50 et 12 h 45, endommageant gravement le porte-avions américain qui fut achevé plus tard par le sous-marin I-168. La première était composée de 18 bombardiers en piqué D3A1 Val, escortés par 6 A6M2 Zero. La seconde était composée de 10 bombardiers torpilleurs B5N2 Kate , escortés par 6 A6M2 Zero.

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Le Hiryu en flammes au matin du 5 juin 1942 pendant la Bataille de Midway

Les appareils de reconnaissance ayant localisé les porte-avions américains survivants, tous les avions encore en état de voler de la Force d’attaque réfugiers sur le Hiryu se préparaient à lancer une troisième vague quand le porte-avions fut attaqué par 13 bombardiers en piqué de l'USS Enterprise (CV-6) à 17 h 3. Il fut touché par quatre bombes de 1 000 livres (500 kg) qui détruisirent l'ascenseur avant et la partie avant du pont d'envol, incendiant le hangar principal.

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Le porte-avions était toujours à flot mais les incendies gagnaient du terrain et furent rapidement hors de contrôle. À 21 h 23, il tomba en panne et le 5 juin à 1 h 58, il fut secoué par une énorme explosion. L'ordre d'abandon fut donné peu après et les survivants furent évacués vers les destroyers Kazagumo et Nakigumo. Le contre-amiral Tamon Yamaguchi décida de rester à bord du navire qui fut achevé à 5 h 10 par le Makigumo, privant le Japon d'un de ses plus brillants tacticiens.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Shōkaku

Grue en vol  était un porte-avions de la classe du même nom de la Marine impériale japonaise en service pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s'illustra, avec son sister-ship Zuikaku dans de nombreux combats de la guerre du Pacifique.

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De conception moderne, le Shōkaku était issu du même programme de construction que les cuirassés de la classe Yamato. Son système de contrôle des dommages, bien plus avancé que celui des porte-avions alliés de l'époque, lui permit de survivre à d'importants dégâts à plusieurs occasions.

Avec son sister-ship de classe Shōkaku le Zuikaku, c'est le meilleur porte-avions japonais et le plus rapide porte-avions de la guerre grâce à ses turbines de 160 000 ch, les plus puissantes jamais installées sur un navire japonais, et son bulbe d'étrave. Il a une autonomie de 18 000 km à 18 nœuds, soit aussi bien que les navires américains.

Son pont d'envol est long de 242 mètres. Ce pont est desservi par 3 grands ascenseurs mais aucun latéral. Le navire peut embarquer sur deux hangars superposés 72 appareils, plus 12 de réserve, soit 84 au total. Il possède une lourde défense antiaérienne avec 16 canons de 127 mm et 36 canons de 25 mm.

Le Shōkaku comme les autres navires japonais est handicapé au début de la guerre par l'absence de radar, contrairement aux porte-avions américains. Il n'en sera équipé, mais d'une technologie très rudimentaire, qu'à la fin de 1942.

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Dessin en couleur du Shōkaku en 1942

Le Shōkaku et le Zuikaku formaient la cinquième division de porte-avions, qui fut opérationnelle juste avant l'attaque de Pearl Harbor.

Il participa aux premières offensives japonaises de la guerre, dont l'attaque de Rabaul, en janvier 1942, la campagne de l'océan Indien, en mars, avec les porte-avions Soryu et Hiryu. En mai, il fut affecté à la couverture aérienne de l'invasion de la Nouvelle-Guinée et participa à la bataille de la mer de Corail où le porte-avions américain USS Lexington fut coulé, mais il fut gravement endommagé par les avions de l'USS Yorktown et dut retourner au Japon pour réparations.

Le Shōkaku prit part à deux autres batailles de la fin de l'année 1942, la bataille des Salomon orientales, où l'USS Enterprise fut endommagé, puis la bataille des îles Santa Cruz, où le porte-avions USS Hornet fut coulé. Mais encore une fois, il avait été endommagé par les bombardiers en piqué américains.

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Au matin du 7 décembre 1941, des chasseurs embarqués japonais s'apprêtent à décoller du porte-avions Shōkaku pour attaquer Pearl Harbor.

En 1943, il reprit sa place dans la flotte japonaise et fut basé à Truk.

Basé à Singapour en 1944, il fut assigné à l'opération de diversion destinée à ouvrir la voie aux cuirassés pour anéantir les forces d'invasion menaçant les îles Mariannes.

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Le Shōkaku attaqué par les avions de l'USS Yorktown au matin du 8 mai 1942. On distingue la lueur d'un incendie allumé par un impact à la proue

Le 19 juin, pendant la bataille de la mer des Philippines, il fut atteint à 11 h 23 par trois ou quatre torpilles lancées par le sous-marin USS Cavalla. Le porte-avions étant à ce moment-là en train de ravitailler ses appareils, il se trouvait dans une position très vulnérable. Les incendies allumés par les torpilles furent impossibles à contrôler. À 14 h 8, une bombe explosa, faisant détoner les vapeurs d'essence et mettant le feu aux réservoirs de carburant. Le Shōkaku coula rapidement, avec 1 272 de ses marins. Le croiseur Yahagi et ses destroyers d'escorte recueillirent 570 hommes.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Zuikaku

Littéralement  grue bienheureuse  était un porte-avions de classe Shōkaku servant dans la Marine impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale. Il prit part à plusieurs des combats les plus importants de la guerre du Pacifique et fut finalement coulé à la bataille du cap Engaño en octobre 1944.

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Avec son sister-ship de classe Shōkaku le Shōkaku, c'est le meilleur porte-avions japonaiset le plus rapide porte-avions de la guerre grâce à ses turbines de 160 000 ch, les plus puissantes jamais installées sur un navire japonais, et son bulbe d'étrave. Il a une autonomie de 18 000 km à 18 nœuds, soit aussi bien que les navires américains.

Son pont d'envol est long de 242 mètres. Ce pont est desservi par 3 grands ascenseurs mais aucun latéral. Le navire peut embarquer sur deux hangars superposés 72 appareils, plus 12 de réserve, soit 84 au total. Il possède une lourde défense antiaérienne avec 16 canons de 127 mm et 36 canons de 25 mm.

Le Zuikaku comme les autres navires japonais est handicapé au début de la guerre par l'absence de radar, contrairement aux porte-avions américains. Il n'en sera équipé, mais d'une technologie très rudimentaire, qu'à la fin de 1942.

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Camouflage du Zuikaku en 1944

De Pearl Harbor à la mer de Corail

Le 26 novembre 1941, le Zuikaku quitta son mouillage à Hittokapu en direction de Pearl Harbor, avec à son bord quinze chasseurs Mitsubishi A6M, vingt-sept bombardiers Aichi D3A et vingt-sept torpilleurs Nakajima B5N. Le 7 décembre, il lança deux vagues d'attaque sur la base aéronavale américaine, la première ciblant essentiellement les bases aériennes de Wheeler Field et Kaneohe. Au cours de la seconde attaque, les appareils du Zuikaku attaquèrent les cuirassés USS California et USS Maryland, ainsi que la base aérienne d'Hickam Field.

Il participa ensuite à la guerre éclair dans le Pacifique, intervenant notamment à Rabaul le 20 janvier et Lae en Nouvelle-Guinée le 21. En avril, il prit part à la campagne dans l'océan Indien, participant aux bombardements des bases navales britanniques à Colombo et Trincomalee et coulant le porte-avions HMS Hermes.

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Le Zuikaku et deux destroyers bombardés par l'aéronavale américaine, mer des Philippines, 20 juin 1944

En mai, il fut affecté avec le Shōkaku et le Shoho à l'invasion de Port Moresby, en Nouvelle-Guinée. Ayant réussi à déchiffrer les messages ennemis, les américains dépêchèrent contre eux les porte-avions USS Yorktown et USS Lexington. Le 8 mai, les avions de reconnaissance des deux camps se repèrent mutuellement et dans les échanges de raids qui suivirent, le Shoho fut perdu et le Shōkaku gravement endommagé, alors que le Zuikaku, seul porte-avions encore apte aux opérations aériennes, avait perdu la moitié de ses avions et devait retourner au Japon pour remplacer ses pertes. Aucun des porte-avions ne put participer à la bataille de Midway qui eut lieu moins d'un mois plus tard. Côté américain, le Lexington fut coulé et le Yorktown gravement endommagé rentra à Pearl Harbor tant bien que mal pour y être réparé.

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Le Zuikaku (au centre) et le porte-avions Zuiho (à droite) attaqués par les bombardiers en piqué américains à la bataille du cap Engaño, le 25 octobre 1944

Des Salomon au golfe de Leyte

En août 1942, le Zuikaku et la première division de porte-avions furent déployés dans les îles Salomon pour en chasser la flotte américaine. Le 24 août, à la bataille des Salomon orientales, ses avions endommagèrent gravement le porte-avions USS Enterprise.

Le 26 octobre 1942, à la bataille des îles Santa Cruz, ses avions endommagèrent de nouveau l’Enterprise et mirent hors de combat le porte-avions USS Hornet qui dut être abandonné et sera achevé plus tard par les destroyers Akigumo et Makigumo. Le Zuikaku et le Shōkaku furent néanmoins gravement endommagés et perdirent les deux tiers de leurs appareils au cours de la bataille.

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En février 1943, il couvrit l'évacuation de Guadalcanal. Il fut par la suite basé à Truk, opérant contre les navires alliés dans les îles Marshall.

En 1944, il était basé à Singapour et participa, en juin, à la tentative de contre-attaque sur les îles Mariannes. Le 19 juin, les porte-avions Shōkaku et Taihō furent coulés par des sous-marins et le Zuikaku récupéra les quelques appareils survivants. Le 20, il fut endommagé par une bombe qui provoqua un incendie dans le hangar mais, grâce à l'entraînement des équipes de contrôle des dommages, il put s'échapper par ses propres moyens.

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Il était à ce moment-là le dernier rescapé des six porte-avions engagés à Pearl Harbor.

En octobre 1944, sous le pavillon de l'amiral Jisaburō Ozawa, il faisait partie de la flotte destinée à attirer l'aéronavale américaine vers le nord du golfe de Leyte afin de permettre à la flotte de cuirassés et croiseurs du vice-amiral Takeo Kurita d'engager la flotte d'invasion privée de couverture aérienne. Il lança un raid désespéré contre la troisième flotte américaine, perdant la quasi-totalité des appareils engagés.

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Dans la contre-attaque qui suivit, il fut touché par sept torpilles et neuf bombes et commença à gîter dangereusement à bâbord. L'ordre d'abandon fut donné et le pavillon amené à 13 h 58. À 14 h 14, le bâtiment chavira et coula. 862 survivants furent recueillis par les destroyers Wakatsuki et Kuwa.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Taiyo

Grand faucon Les pertes assez extraordinaires subies par le Japon du fait des submersibles américains obligèrent l'amirauté à appliquer les recettes de leurs ennemis pour faire face au même péril en Atlantique contre les loups gris de Dönitz, et qui faisaient leurs preuves. Parmi les solutions préconisées figuraient l'utilisation d'escorteurs, de chasseurs de submersibles et de porte-avions d'escorte. Aussi, dès 1941, l'amirauté réquisitionna le paquebot Kasuga Maru alors en achêvement à Mitsubishi, et il fut transféré à Sasebo.
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Il fut rapidement doté d'un hangar, de DCA et d'équipements spécifiques et remis en service sous le nom de Taiyo avec ses machines d'origine. Les Nitta Maru et Yawata Maru étant du même type, il fut décidé de les réquisitionner à leur tour, et de les transformer sur les mêmes plans. Ils furent mis en service en mai 1942 (Unyo) et en novembre 1942 (Chuyo). Mais les Japonais n'avaient pas l'habitude d'une telle utilisation de ce type de porte-aéronefs, et ils furent utilisés comme des transports d'avions capables de se défendre avec leurs propres appareils, et pour l'entraînement des pilotes.

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Leur armement antiaérien varia pendant leur service, entre 6 et 8 canons de 127 et 6 de 120 pour le Taiyo, avec au départ 8 canons de 25 mm, puis 24 sur le Taiyo et l'Unyo, et 22 de 25 mm et 5 mitrailleuses lourdes de 13 mm pour le Chuyo en 1943, et en 1944, les deux survivants (Taiyo et Unyo) cédèrent deux de leurs tourelles de 127 mm contre des batteries de 265 mm, pour un total de 68, ainsi que 10 mitrailleuses de 13 mm. Mais le péril ne vient pas du ciel. Un cruel hasard fit que tous trois furent coulés par ce contre lesquels ils étaient censés initialement lutter, les submersibles américains. C'est ainsi que le Taiyo fut torpillé par l'USS Rasher en août 1944, l'Unyo par l'USS Barb en septembre 1944, et le Chuyo par l'USS Sailfish en novembre 1943.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Jun'yō

Faucon pèlerin  est un porte-avions de classe Hiyō appartenant à la marine impériale japonaise.

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Le Jun'yō amarré à Sasebo, Japon le 26 septembre 1945

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Conception, construction et conversion

Le Jun'yō était à l'origine un paquebot du nom de Kashiwara Maru. Il avit été mis en construction en 1939 aux chantiers Mitsubishi à Nagasaki. En août 1940, alors que la guerre faisant déjà rage en Europe, la marine décida son achat et son adaptation en porte-avions. Au moment de son acquisition, il se trouvait encore sur cale. Lancé le 26 juin 1941, il fut complété au cours de l'année 1942 pour être mis en service le 3 mai de la même année. Les turbines de l'appareil moteur marchand furent conservées, alors que les chaudières furent remplacées par d'autres plus puissantes, de façon à obtenir une vitesse de 25,5 nœuds, soit un nœud et demi de plus. Mais il semble que ce résultat ne fut pas atteint, et durant son service, il ne dépassa que rarement 23 nœuds. Au cours des travaux est ajouté un pont d'envol ; soutenu par des montants à l'arrière mais pratiquement englobé dans la structure de la coque à l'avant, il est long de 172 m et large de 23,4 m. La caractéristique la plus étonnante fut la cheminée incorporée à l'îlot et inclinée vers la droite. Celui-ci était constitué d'une superstructure haute d'un pont, mais surmontée d'une seconte haute de deux ponts, dans la partie avant de laquelle se trouvait la passerelle. Celle-ci était complètement extérieure au pont d'envol et soutenue par une structure en encorbellement sur la droite. Il y avait deux ascenseurs, l'un un peu en avant de l'îlot, et l'autre à peu près entre les passerelles des pièces arrière de 127 mm. Aucun blindage n'a été installé pendant la refonte.

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Le Jun'yō à l'ancre à Sasebo en 1945

Armements

À son lancement, l'armement principal, constitué de 12 canons de 127 mm/40 Type 89 (DP) à double emploi (mer-air), était réparti en 6 positions jumelées sur des passerelles latérales et extérieures, trois sur chaque bord, mais pas de manière symétrique. Une à l'avant et deux à l'arrière de l'îlot, mais deux à l'avant et une à l'arrière sur babord et plus en arrière que celles sur tribord.

Les 24 canons de 25 mm (AA) antiaériens étaient disposés en 8 affûts triples, quatre de chaque côté, en arrière de la cheminée à tribord et au centre à babord. En 1943 ceux-ci ont été renforcés, et début 1944 leur nombre s'élevait à 60, soit 16 affûts triples et 12 simples. Après la bataille des Mariannes en juin 1944, ceux-ci ont encore été renforcés par 3 affûts triples, 2 doubles et 18 simples, soit un total de 91 pièces de 25 mm.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Hiyo

Faucon volant.Classe de porte-avions d'escadre japonais de 27 000 tonnes. Initialement conçus comme paquebots, ils furent reconvertis en transports d'avions et furent rarement engagés dans les grandes batailles du fait de leur faible vitesse. Des deux bâtiments de la classe, un survécu. Le Hiyo est lancé en 1941, mis en service en juillet 1942.

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Etats de service

Appareille d'Hiroshima le 4 octobre 1942, accompagné du porte-avions Junyo et escorté des destroyers Inazuma et Isonami. Arrive à Truk le 9 octobre.

Appareille de Truk le 11 octobre 1942, accompagné du porte-avions Junyo, escorté des croiseurs Isuzu, Atago, Maya, Myoko et Takao, des destroyers Hayashio, Kuroshio, Kawakaze, Makinami, Naganami, Suzukaze, Takanami et Umikaze. Groupe amiral Kondo. Bataille des îles Santa Cruz. Alors qu'il opère au large des Salomon Orientales le 17 octobre 1942, un incendie le contraint à retourner à Truk, après avoir transféré une partie de ses avions sur le Junyo. Arrive à Truk le 26 octobre.

Le 4 octobre 1942, le Hiyo appareilla de Saeki pour Truk, arrivant à destination le 9 octobre 1942, étant à cette occasion intégrée à la 2ème division de porte-avions de la 3ème flotte. Il appareilla le 11 octobre 1942 pour participer aux opérations qui allaient déboucher sur la bataille de Santa Cruz (23-25 octobre 1942). Le 17 octobre 1942 alors qu'il opérait au large de Guadalcanal, un feu se déclara dans la salle diesels alternateurs. Les dégâts sont considérables, réduisant la vitesse du navire à 16 noeuds. Le porte-avions transfera une partie de ses avions et de ses pilotes au Junyo avant de gagner Truk où il arriva le 26 octobre 1942 pour des réparations. En réparation à Truk, il reçut une bombe qui l'endommagea légèrement le 13 novembre et une autre le 30 novembre ce qui retarda les réparations qui furent néanmoins achevés le 5 décembre quand le porte-avions quita Truk pour Kure où il arriva le 11 décembre 1942. Après des exercices en mer Intérieure en janvier et en février, il entra au bassin à Kure pour un petit carénage du 26 février au 4 mars 1943. Il appareilla pour Truk le 22 mars 1943 arrivant à destination le 27 mars. Le 12 avril 1943, il est légèrement endommagé par un raid aérien sur Truk. Le 17 mai 1943, il appareilla de Truk en compagnie du reste de la flotte combinée qui ramena les cendres de l'amiral Yamamoto, tué le 18 avril 1943 quand son avion et celui de son état major furent abattus par des P-38 de l'USAAF. Le 10 juin 1943, le Hiyo comme navire amiral de la 2ème division de porte-avions appareilla de Yokosuka pour Truk, escorté par les destroyers Ariake et Yugure. Le soir même à 20.00 au large de l'île de Miyake, le porte-avions fût touché par deux torpilles à tribord tirées par le sous marin Trigger.

La salle des chaudières n°1 et 2 furent noyées et le navire privé de propulsion commença à s'enfoncer par la proue. Le navire fût cependant sauvé, la propulsion pu être remise en service et le navire regagna Tateyama vers minuit le 11 juin en gouvernant aux hélices. Le navire regagna Yokosuka le 12 juin et le 15 juin, son groupe aérien (21 chasseurs, 9 torpilleurs et 18 bombardiers en piqué) étant affecté temporairement au porte-avions Ryuho (jusqu'au 31 août 1943). Entrant au bassin à l'Arsenal de Yokosuka le 29 juin, il y resta jusqu'au 15 septembre 1943. Il gagna Kure le 29 octobre 1943, appareillant pour Singapour le 24 novembre 1943. Après une escale le 29 novembre 1943 à Manille, il appareilla le lendemain pour Singapour, arrivant à destination le 3 décembre. Affecté à une mission de transport d'avions, il quitta Singapour pour Truk le 9 décembre avec des escales à Tarakan les 14/15 décembre et Palau les 18/19 décembre, arrivant à destination le 22 décembre 1943. Le 27 décembre 1943, il quitta l'atoll de Truk pour Saipan arrivant à destination le 29 décembre 1943. Le 11 mai 1944, il appareilla de Saeki (Japon) pour Tawi Tawi (Philippines) en compagnie de son sister-ship Junyo, du Zuiho, des Chitose et Chiyoda et du supercuirassé Musashi, arrivant à destination le 16 mai 1944 après une escale à Okinawa le 12 mai. Il est affecté à la flotte mobile de l'amiral Ozawa pour participer à l'opération «A-GO», la réponse japonaise au débarquement américain dans les îles Mariannes. Cette riposte débouche sur la bataille de la mer des Philippines (19-20 juin 1944) avec le célébrissime Mariannas Turkey's Shot au cours duquel 400 avions japonais furent abattus par les américains, marquant la fin de l'aéronavale japonaise comme entitée constituée. Les américains ripostent le lendemain avec la mission au délà du crépuscule (Mission beyond the Darkness) à plus de 350 miles de leurs porte-avions. A 17.45, le Hiyo, le Junyo et le Ryuho escortés par le cuirassé Nagato, le croiseur lourd Mogami et des destroyers furent attaqués par des avions du porte-avions Enterprise. Une bombe toucha le porte-avions sur l'ilôt provoquant de sévères dégâts, une deuxième explosa sur le pont d'envol. Alors que l'équipage était encore sonné, six Grumman TBF Avenger du porte-avions léger Belleau Wood attaqua. Deux appareils furent abattus mais un appareil parvint à lancer sa torpille qui toucha la salle des machines à tribord, l'appareil fût touché, heurta l'ilôt et se crasha en mer. Le porte-avions perdit rapidement de la vitesse. Le porte-avions s'écarta du reste de la flotte et deux heures après l'attaque, une terrible explosion secoua le navire peut être liée à une torpille lancé par un sous marin qui priva le navire de propulsion. Le destroyer Uranami se posta à couple pour évacuer le navire mais l'incendie et les explosions l'obligèrent à battre en retraite. Le Hiyo commença à couler par la proue. A 19.32, le Hiyo commença à s'enfonça dans l'eau entrainant 247 officiers et marins au royaume de Neptune. Plus de 1000 hommes furent récupérés par les destroyers Shigure, Michishio, Hamakaze, Hamanamin Akishimo et Hayashimo. Le navire est rayé des registres le 10 novembre 1944.

DRAPEAU.jpg Dessin du porte-avions Shinano

Exécuté dans les années 1950. Coulé le 28 novembre 1944, par le sous-marin américain l’Archerfish.

Le Shinano est lancé le 8 octobre 1944, et achevé comme porte-avions en novembre 1944; à peine terminé, il entre en armement provisoire le 19 novembre 1944, son pont d'envol devait résister aux bombes de 500 kg; il quitte le chantier constructeur de Kuré le 28 novembre 1944, il trouve sur sa route le sous marin US Archerfish, qui l'atteignit de quatre torpilles; les compartiments étanches n'étaient pas totalement terminés, il coula, ayant sans doute une des vie les plus courtes d'un navire de guerre. Il fut néanmoins le plus grand porte avions au monde, jusqu'à l'entrée en service du Forrestal en 1955. Il déplaçait 64 800 tonnes, 71 890 en pleine charge; ses dimensions: longueur 266 mètres; largeur 36,30 mètres; sa protection: ceinture 205 mm, pont d'envol blindé 100 mm et son armement: 16 canons de 127 mmAA; 145 x 25 mmAA; 47 avions.
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La reconversion du plus puissant navire de guerre de tous les temps en porte-avions allait donner le plus grand porte-avions de la Seconde Guerre mondiale. Le Shinano, avec ses 72 000 tonnes à pleine charge dépassait même le USS Midway, lancé en 1945, pourtant plus long de 24 mètres. Ce dernier ne déplaçait que 59 000 tonnes. Troisième unité de la classe Yamato, sa construction avait été suspendue en décembre 1941.

En juin 1942, les pertes de Midway incitèrent le commandement à le faire transformer en porte-aéronefs. Les travaux commencèrent à ce moment et le Shinano fut lancé en octobre 1944 et achevé un mois plus tard, un véritable tour de force. Son hangar principal unique était servi par deux ascenseurs, et était blindé. Le pont du hangar était celui de la coque initiale du cuirassé, qui conservait intégralement son blindage initial. Sa capacité d'emport totale était de 100 appareils, mais 70 étaient utilisables, les autres gardés en réserve, et seulement 47 réellement opérationnels pour son propre groupe aérien: Il devait remplacer les pertes des autres porte-avions.

Sa DCA avait atteint des sommets, avec 145 canons de 25 mm et 12 lance-roquettes. Le mur de feu était en principe infranchissable, mais 10 jours exactement après sa mise en service, son équipage encore en phase de tests du matériel, il fut torpillé lors de sa première et dernière sortie sur la côte japonaise par le submersible USS Archerfish (une pleine salve). Sa bonne protection sous-marine l'empêcha de se retourner, laissant 7 heures à son équipage pour tenter de le sauver, et ensuite, de l'évacuer lorsqu'il sombra ce 29 novembre 1944.
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Le porte-avions Katsuragi

Avarié par le TF 38. En août 1945, il est transféré au Américains et mis à la féraille le 30 novembre 1947.

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DRAPEAU.jpg Le porte-avions Amagi

Scène de l'attaque des avions embarqués américains le 19 mars 1945 à Kure. Les navires sous le feu sont l'Amagi (ou son sister-ship le Katsuragi) avec le Kaiyo derrière lui et un Helldiver de l'Essex au dessus. Malgré la profusion d'objectifs, un seul navire japonais fut coulé ce jour là 19 mars 1945.

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DRAPEAU.jpg Le porte-avions L'Unryu

À son achèvement. Le navire a un îlot à droite du pont, des cheminées qui ne dépassent pas la hauteur du pont mais la proue est quasiment droite (contrairement au Shokaku). Coulé le 19 décembre 1944, par le sous-marin le Redfish.

Ces grands porte-avions avaient étés ordonnés en 1941 au titre de la construction de mobilisation. Pour gagner du temps, ils étaient basés sur le design des Hiryu, et différaient par quelques détails mineurs de leur modèle, comme la passerelle ou les deux ascenceurs. Six bâtiments furent mis en chantier, à Yokosuka, Mitsubishi, Kawasaki et Kure. La classe devait se composer des Unryu, Amagi, Katsuragi, Kasagi, Aso et Ikoma. Les trois premiers furent mis en chantier en 1942, lancés en 1943 et achevés en 1944, l'Unryu et l'Amagi en août, et le Katsuragi en octobre. Un septième fut ordonné, mais jamais mis en chantier, et 10 autres prévus au plan de 1943. Ils différaient un peu en tonnage et l'Amagi et le Katsuragi avaient recu 89 canons de 25 mm au lieu de 51 sur l'Unryu.

Seuls ces trois bâtiments eurent donc une vie opérationnelle. Mais aucun ne participera à la bataille de Leyte, ni à un engagement majeur. Leurs principale utilité sera de servir de plate-forme des Kamikazes qui teteront de retarder l"inévitable à Iwo Jima et Okinawa. Aucun, de toute manière, ne bénéficiait de pilotes suffisamment expérimentés, et les réserves de carburant étaient comptées. L'Unryu sera envoyé par le fond après son torpillage par le submersible USS Redfish en mer de Chine, l'Amagi fut bombardé et coulé à Kure par la IIIe flotte américaine, tout comme le Katsuragi et les trois autres en cours d'achêvement. Le Katuragi fut plus tard renfloué et servit de transport afin de rapatrier les prisonnies Japonais et les petites garnisons isolées dans l'immensité du pacifique (dont certaines n'apprirent la reddition du Japon qu'en 1946). Le Katsuragi fut ferraillé en 1947.

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DRAPEAU.jpg Le porte-avions Takasaki.

Coulé le 25 octobre 1944

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Le Takasaki en cours de conversion en porte-avions. Les travaux de conversion ayant commencé peu après le lancement, il n'à jamais navigué comme ravitailleur de sous-marins

DRAPEAU.jpg Le porte-avions L'Ibuki L’Ibuki fut le dernier croiseur lourd de la Marine impériale japonaise. Il fut réalisé par le chantier naval de Kure et modifié sur celui de Sasebo pour être reconverti en porte-avions léger à partir de 1943

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Il a été ordonné dans le programme naval de 1941, en tant que version légèrement modifiée de la classe Tone avec huit canons de 203 mm (8 pouces) en quatre tourelles doubles montées en avant pour assurer un pont d'envol sur l'arrière, avec des catapultes pour plusieurs hydravions de reconnaissance.

Service

En tant que croiseur lourd

Sa conception fut remodifiée en rapport à la classe Mogami. En armement principal il devait recevoir dix canons de 203 mm en trois tourelles doubles sur l'avant et deux tourelles doubles sur l'arrière, et en armement secondaire huit canons de 127 mm (5 pouces) à double-usage, classique et antiaérien. Sa construction fut ralentie après la bataille de Midway, date à laquelle la priorité fut donnée à la construction de porte-avions. Elle fut suspendue un mois avant de recevoir son armement.

En tant que porte-avions léger

Sa coque fut remorquée au port de Sasebo en novembre 1943 pour être reconverti en porte-avions léger. Il reçut un armement anti-aérien composé de 4 canons de 76 mm et de 48 canons automatiques de 25 mm. En outre, il fut aussi équipé sur l'arrière de rampes pour largage de mines de profondeur ainsi que de lanceurs de roquettes de 120 mm. En fin 1944, par manque d'avions et de carburant, la réalisation de porte-avions devenait inutile. Sa construction fut ralentie de nouveau mais continua jusqu'en mars 1945. Lorsque l’Ibuki fut remis aux forces d'occupation en septembre 1945 il n'était réalisé qu'à 80 %. Il a été démantelé sur place en 1947.

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Chinyo

Après avoir reçu la torpille qui lui sera fatale le 4 décembre 1943. Comme à peu près tous ses congénéres, il fut victime d'un sous-marin américain le 4 décembre 1943.
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Le Shinyo fut construit à partir du paquebot Allemand Scharnhorst de 1934, coincé au Japon et qui fut converti avec l’assentiment de Berlin. En février 1942 les travaux commencèrent à Kure, et le navire fut terminé en décembre 1943. Plus grand, il embarquait bien plus d’avions que les autres PA d’escorte Japonais. C’était aussi le plus lourd. Sa construction fit appel à de l’acier réservé à la construction de N°111, troisième unité de la classe Yamato inachevée, faute de réserves suffisantes. Il effectua diverses missions en 1944 avant de recevoir en juin 50 pièces de 25 mm AA. Finalement, il fut coulé le 17 novembre 1944 par le submersible américain USS Spadefish.

Le porte-avions auxiliaire n'est pas un vrai porte-avions, mais une espèce d'hybride entre le porte-avions et le navire de commerce. Du navire de guerre, il a le pont d'envol et quelques avions (très peu, rarement plus d'une dizaine). Du navire marchand, il a tout le reste, y compris les cales pour le transport de biens et l'équipage civil (sauf le personnel aérien). Les performances (vitesse, blindage) sont évidemment celles du navire marchand et sa valeur combative est faible. Il ne faut pas le confondre avec le porte-avions d'escorte. Bien que construit à partir d'un navire marchand, ce dernier est converti en porte-avions à part entière avec un équipage militaire et des performances supérieures (notamment nombre d'avions transportés, armement défensif, etc

DRAPEAU.jpg Le porte-avions Akitsu Maru

Coulé le 15 novembre 1944 par le sous-marin Queenfish.
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DRAPEAU.jpg Le porte-avions Shimane Maru

La classe Shimane Maru est une classe de deux porte-avions d'escorte auxiliaires construits pour la Marine impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Quatre conversions supplémentaires auraient été envisagées mais jamais réalisées. Bien que les deux navires aient été lancés, seul un a été achevé, et resté peu de temps en service actif avant d'être détruit.
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Le Shimane Maru entre en service le 28 février 1945 mais est coulé le 24 juillet 1945 par un avion britannique dans la baie de Shido dans la préfecture de Kagawa. Sa carcasse a été renflouée Naniwa en 1948. 


31/12/2014
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