LES PORTES-AVIONS partie 1

LES PORTES-AVIONS partie 1

PORTES-AVIONS U.R.S.S.


SOVIÉTIQUE

PA classe Kusnetsov (1985-88)

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 L'Admiral Kusnetsov en 1998

Déplacement       60 000t, 67 000t PC

Dimensions         300 x 37,8 (72 m PE) x ,11 m

Propulsion          4 hélices, 4turbines VHP, 200 000 cv. et 30 Noeuds

Equipage            380 hommes

Electronique       Radars 2 Palm Front, Top Sail, Top steer, 2 Head Light,

2 Pop group, 2 Owl Screech, 2 bass Tilt, 1 Trap

Door. 1 Sonar de proue, 1 SPV, 8 CME Side Globes,

12 Bell, 4 Rum Tub, 2x2 Lances leurres.

Armement        24 miss. SSN19, 8x4 miss. SAN9 (32), 8 LM CADS N1,

                         6 canons de AM 30 mm Gatling, 2 LR RBU 1200, av.

                            12 SU33, 6 Ka 32.

Après les Kiev et les Kirov, l'URSS avait les moyens techniques de construire des unités de gros tonnage, utilisant une propulsion nucléaire combinée avec des propulseurs classiques. La doctrine soviétique avait conduit l'amirauté à définir uniquement des croiseurs, capables éventuellement d'embarquer et opérer des appareils de combat, comme dans le cas des Kiev. Mais les Yak-38 constituaient de piètres intercepteurs et dans ce rôle il n'était pas sûr que les Yak-41 alors à l'étude soient meilleurs. Aussi, il fut développé une plate-forme capable de mettre en oeuvre des intercepteurs à décollage classiques, mais navalisés, ce qui permettait de convertir les excellents Mig-29 et Su-27 pour tenir ce rôle, à l'instar des F14 Tomcat et F18 Hornet de l'US Navy. Mais son rôle restait celui d'un soutien aux SNLE soviétiques et non du pivot de futurs task-forces, contrairement à la doctrine américaine, explicité par son appelation officielle de tyazholiy avianesushchiy kreyser. Le projet 1143.5, appelé aussi Kremlin ou Kreml fut donc défini dès 1979. Pour l'OTAN, il était le Black com 2 (combattant de la mer noire). Il fut renommé en cours de construction, laquelle commença en 1983 à Nikolayev, sous le nom de Riga, puis renommé Brezhnev, et lancé en tant que tel en décembre 1985, et suite à la dénonciation de Gorbatchev, au moment de son achêvement, Tbilissi. C'est sous ce nouveau nom qu'après le 21 janvier 1991 il entama une série d'essais. La géorgie connaissait alors de graves troubles politiques, accompagnés de violences, et après la chute communiste, le porte-avions fut nommé Grand amiral de la flotte Russe Kusnetsov, réduit en Kusnetsov. Le Kusnetsov est singulier sur bien des points: Déplaçant 67 000 tonnes à pleine charge, c'est de loin de plus grand navire de guerre Russe jamais construit, s'il on excepte les cuirassés avortés de 1939. Long de 300 mètres tout juste, il possède en outre un très vaste pont d'envol, large de 37,8 mètres. De plus, sa passerelle, bien que massive, est reportée sur le côté et relativement modeste. Le pont d'envo, contrairement aux Kiev et Moskva, mixtes, est en effet entier et continu. Par contre une rampe de lancement remplace des catapultes. Ceci à pour effet de limiter la charge offensive des intercepteurs, et de les cantonner à un rôle de patrouille, mais en aucun cas d'appui au sol. Les Russes auraient pourtant essayé de recopier les catapultes (d'origine Britannique) du porte-avions Indien Vikrant, sans succés. Pour autant dans la désignation Russe, il s'agit d'un croiseur porte-avions. Comme tout croiseur, il possède donc un puissant armement propre, bien supérieur à celui des porte-avions américains: Il consiste en 24 missiles antinavires en silos, 8 rampes lance-missiles antiaériennes, et 8 batteries de missiles multirôles à courte portée, mais aussi 2 lance-roquettes ASM et 6 canons antimissiles Gatling de 30 mm. Le groupe embarqué se compose de deux escadrons, comprenant au total 12 hélicoptères Kamov Ka 32 Helix et 18 appareils du type Mig-29K Fulcrum (opérationnels seulement en 1995), ou de 24 intercepteurs lourds Su-27 Flanker avec 6 hélicoptères Helix. Paradoxalement, le manque de catapules n'a pas empêché le groupe aérien de comprendre également des Sukhoi su-25UT Frogfoot-B navalisés, dans des rôles de patrouilleurs un peu similaires aux vieux Intruder américains. Antonov aurait, sur fond privé, étudié et proposé une version embarquée de veille lointaine de son An-72 Madcap, pour faire le pendant au Hawkeye dont disposent Américains et Français, mais aucun n'a jamais été accepté en service.

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Le Port-avions Kuznetsov, ex-Tbilissi, en manoeuvres en 1990

Le Jumeau du Kusnetsov, mis en chantier à Nikolayev en 1985, juste après le lancement de son sister-ship, fut pour sa part nommé Riga et lancé sous ce nom en décembre 1988. Mais au moment de son achêvement, l'URSS avait implosée et des troubles en Lettonie avaient motivé son changement de nom pour Varyag. Cependant les fonds pour son achêvement manquaient (électronique et amement). Le navire était terminé à 70% et son achêvement complet aurait coûté 500 milions de dollars. Le gouvernement Russe étudia la possibilité de le vendre pour démolition en 1992, afin de presser d'éventuels acheteurs. Les Indiens et les Chinois semblaient interéssés, mais c'est finalement l'Ukraine qui le réceptionna. Manquant également de fonds, elle se vit constrainte en 1994 de vendre le navire pour la démolition car aucun n'acheteur de s'était présenté. En 1997, les équipements du Varyag avaient atteint leur limite d'âge: Il devenait impérieux de le vendre à bas prix. Finalement, une compagnie touristique de Macao le racheta en 1998, afin de le terminer comme casino et hôtel flottant, pour seulement 20 millions de dollars. Mais un autre problème se présenta en 2000: Le refus systématique du gouvernement Turc d'autoriser le Varyag à passer le détroit du Bosphore, notamment en raison de l'mmobilisation du trafic qui en résulterait, du danger d'échouage, et de la violation du traité de Montreux qui définissait en 1920 le trafic maritime, notamment militaire, dans le détroit. Finalement un accord fut trouvé entre les repreneurs Chinois et le gouvernement Turc. Le Varyag, après avoir été ancré au large de la côte Bulgare, assisté par un remorqueur Chinois, passa enfin le détroit en octobre 2001, et rallia le port Chinois de Dalian pour sa reconversion, avant de rejoindre Macau en 2004. Quand au Kusnetsov, dont le nom est un hommage au grand-amiral de la flotte qui pendant 30 ans s'échina à donner à la marine soviétique son statut de puissante flotte de haute mer, il reste le seul porte-avions de la marine Russe, les Kiev ayant cessé de servir. Ancré en mer noire, il a effectué diverses croisières en méditerranée, et en 1996, il fut repris en main pour une refonte de deux ans. Sorti en 1998, il prit part aux opérations de sauvegarde du Kursk, puis retourna au port pour d'autres opératins d'entretien. Actuellement son parc aérien ne comprend que des Sukhoi Su33 Flanker, reconnaissables à leurs plans canard. Mais faute de catapulte, ils ne peuvent embarquer assez de kérosène pour de spatrouilles armées, ni assez de missiles AA, ni même des missiles à longue portée. Leurs capacités trop limitées ont conduit le bureau à définir un intercepteur naval spécifique, mais ces coûteuses études ont étés rapidement abandonnées. Son parc aérien ne se justifie que pour maintenir la pratique et l'écolage de pilotes embarqués. Tout a été fait pour que le Kusnetsov dispose de budgets de fonctionnement. Il est donc d'active, et en 2004 il prit part à une croisière amicale d'un groupe de combat comprenant autour du Kusnetsov, les croiseurs Petr Veliky (Cl. Kirov), Marshal Ustinov (Cl. Slava), le destroyer Admiral Ushakov, deux pétroliers et deux navires-ateliers. Une nouvelle croisière commença à l'automne 2005.

Croiseurs PA classe Kiev (1972-82)

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le Kiev en 1982 avec ses Yak-38 Forger à bord, piètres copies des Harriers de l'Otan.

Déplacement       36 000t, 42 000t PC

Dimensions         275 x 32,7(47,2 PE) x 8,2m

Propulsion          4 hélices, 4 turbines VHP, 140 000 cv. et 32 Noeuds max

Equipage            380 hommes

Electronique       Radars 2 Palm Front, Top Sail, Top steer, 2 Head Light,

                            2 Pop group, 2 Owl Screech, 2 bass Tilt, 1 Trap Door.

                            1 Sonar de proue, 1 SPV, 8 CME Side Globes, 12 Bell,

                            4 Rum Tub, 2x2 Lance leurres.

Armement          4x2 miss. SSN14 (24 ), 2x2 miss. SAN3 72), 2x2 miss.

                           SAN4 (40), 4 canons de 76 mm (2x2), 8 canons AM 30 mm Gatling,

                           10 TLT 533 mm (2x5), 1x2 LR SUW1, 2 RBU 6000 (2x12),

                           12 Yak-38, 19 hélicos ASM Kamov Ka-25B/C Hormone.

Avec les 4 Kiev, on entame l'un des morceaux de bravoure de la marine soviétique, symbolique de sa spécificité et de sa capacité à être présente sur toutes les mers, en bonne rivale de l'US Navy. Les Kiev, Minsk, Novorossiysk et Admiral Gorshkov, lancés en 1972, 75, 78 et 1982, et achevés en 1975, 78, 82 et 87 furent définis en tant que gardiens des SNLE type Delta, partant en mission à partir des bases de la flotte du Nord (Arctique), leur garantissant la destruction des moyens ASM lancés contre eux par l'OTAN en cas de conflit. Ils devaient, à l'instar des Moskva, opérer un certain nombre d'hélicoptères, et également mettre en oeuvre les intercepteurs et leur puissant armement propre leurs permettant de détruire les patrouilleurs alliés (Type Breguet Atlantic, Lockheed P3 Orion, ou Bae Nimrod). Car contrairement aux porte-avions Américains, ces bâtiments soviétiques ne sont pas des croiseurs purs, ni non plus d'authentiques porte-avions, mais bien des hybrides. Avions obligent, leur pont d'envol se différencie des Moskva en étant latéral, la superstructure s'étalant sur son long. Toute la partie avant de la coque en revanche est celle d'un croiseur, avec une panoplie complète afin de répondre à tous les besoins: Missiles antinavires longue portée, antiaériens moyenne et courte portée, tubes lance-torpilles, canons AA et AM, et 3 lance-roquettes ASM, avec en complément 31 appareils comprenant 12 Yak et 18/19 Kamov Hormone. Ces derniers peuvent mettre en oeuvre des missiles antinavires légers et des grenades ASM à tête nucléaire tactique contre les SNA. Ces impressionnants bâtiments étaient cependant handicapés par un emport trop faible d'intercepteurs de mauvaise qualité. Les Yak-38 Forger (code Otan), étaient de l'avis de tous les experts, et des soviétiques eux-mêmes (les pilotes entre autres), dee pâle copies des Harriers Britanniques, dépourvus de radars de surface, lents, peu maniables, avec un emporte de charge très limité, eun rayon d'action faible, et un fonctionnement des tuyères orientables sujet à controverse: Il y eut probablement des accidents jamais officiellement révélés, mais le Forger gagna vite une réputation d'avion dangereux. En 1991, xeux qui étaient encore maintenus en service avaient étés purement et simplement envoyés à la casse. Leurs remplaçants, les Yak-141 Freehand, supersoniques et dotés de meileures caractéristiques étaient alors phase de tests lorsque l'Union Soviétique connut ses coupes sombres budgétaires. Le Yak 141 ne fut ainsi jamais opérationnel et sombra dans l'oubli. Les 4 Kiev étaient maintenus en service en 1992, mais les deux de la flotte du pacifique sont en rade depuis leurs accidents de propulseurs respectifs en 1994, faute de fonds pour des réparations, et les deux de la flotte du Nord ont subi un sort peu enviable: Afin de maintenir le Gorshkov en service, on cannibalisa le Kiev, à quai désormais, désarmé et servant de réserve de pièces. Le Gorshkov est actuellement le seul en activité, mais souvent à quai faute de fonds pour son entretien. Quand au Kiev, son état général est plus proche de celui d'une épave. La marine Russe actuelle à donné la priorité au Tbilissi.

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Kiev après son transfert au gouvernement Chinois, transformé en musée.

Croiseurs PH classe Moskva (1965-68)

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Déplacement       11 200t, 17 500t PC

Dimensions         189 x 23 x 8,5 m

Propulsion          2 hélices, 2 turbines VHP, 4 chau HP, 100 000 cv. et 31 Noeuds max

Equipage            850 hommes

Electronique       Radars Top Sail, 2 Head Light, Head net-C, 2 Muff Cob, 2 Don-2,

                            1 Sonar de proue Moose Jaw, 1 SPV Mare tail, 8 CME Side Globes,

                            8 Bell, 2x2 Lance leurres.

Armement           2x2 miss. SAN3 (44), 4 (2x2) de 57 mm, 1x2 miss. SUW-N1 (12 miss.)

                            2 LR RBU 6000, 10 TLT 533 mm, 12-14 Helicoptères.

Le Moskva et le Leningrad furent les premiers porte-aéronefs produits par l'Union Soviétique. C'était des hybrides parfaits, combinant la puissance de feu d'un croiseur à l'avant et un pont d'envol arrière, configuration assez courante à l'époque, puisque les Italiens avaient fait de même pour leurs Doria, et plus tard leurs Veneto, ou les Japonais avec leurs Haruna. Ils s'agisaient de navires spécialisés pour la lutte ASM, spécifiquement dédiés à la destruction des SNLE Américains et Britanniques. Ils devaient donc pouvoir mettre en ouvre de gros hélicoptères de patrouille et de lutte ASM, ayant un meailleur rayon d'action comme les Mil-Mi14 Haze. Leur emport oscillait entre 20 et 12 hélicoptères, deux devant toujours être en vol de patrouille pour une efficacité maximale.

L'amiral Gorshkov parapha la spécification en 1959, mais ce dernier insistait pour la coque la plus étroite possible (pour la vitesse), le bureau lui répondant que cela poserait d'insolubles problèmes de stabilité, capitaux pour ce type de bâtiments (Gorshkov proposa un moment la reconversion d'une des coques de croiseurs de masse de la classe Sverdlov). Le cahier des charges fut définitivement adopté en 1960, optant pour un grand bâtiment large, très puissamment armé pour sa défense propre, notamment ASM. Mais les études continuèrent et ce fut le 23e projet qui fut définitivement adopté en 1961. Ce dernier permettait au navire d'opérer 14 voilures tournantes, dont une majorité de Kamov Ka-25 et des Mi-14, par une mer de force 6-7. Ils étaient logés dans un hangar situé entre les deux conduits de cheminée, et le grand hangar inférieur, y accédant par deux ascenceurs. Il y avait quatre spots.

Entre-temps, la porté des missiles Polaris des SNLE de l'Otan avait doublée, obligeant Krouchtchev à revoir la défense ASM soviétique: Le Rayon d'action du navire et de ses appareils embarqués devait augmenter. 26 autres modifications furent apportées aux plans avant que le Moskva soit mis sur cale à Nikolayev en décembre 1962. Il fut lancé en janvier 1965, achevé en décembre 1967, les essais ayant officiellement débuté en août 1967. Le Leningrad le remplaça dans la darse le 15 janvier 1965, fut lancé en juillet 1968 et achevé en 1969. Ils inauguraient les turbines à gaz adoptées plus tard, mais connurent de nombreux problèmes techniques plus ou moins graves (jusqu'à l'incendie du Moskva en 1973). Ils pouvaient soutenir 24 noeuds pendant 3 heures, mais risquaient gros à tenter des pointes à 30 noeuds (vitese qui ne furent atteintes qu'aux essais). Par ailleurs, leur coque était finalement assez fine, grâce à la forme en Y de leurs sections, ce qui leur permettaint un bon hydrodynamisme, mais la stabilité dans le gros temps fut à revoir. De ce fait, leurs tubes lance-torpilles furent retirés en 1974-75.
Ils furent basés tous les deux dans la flotte du Nord, mais ils effectuèrent des croisières également dans les autre flottes. Relativement imités à cause de leur parc aérien, leurs défauts furent pris en compte pour les nouveaux Kiev en 1968. Ils servirent jusqu'en 1990. En 1991, le Leningrad était retiré du service et rayé des listes, le Moskva restant d'active en 1995.

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Le Leningrad en 1978

 

 

 


30/12/2014
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